L'édito

[L’édito] Toutes vos sneakers sont-elles authentiques ?

Par Sneakers-actus , le 18 novembre 2018 - 3 minutes de lecture
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En Asie, vous avez une chance sur 10 de tomber sur une contrefaçon lorsque vous entrez dans une boutique de sneakers. Encore un cliché ? Non, c’est ce qu’affirme en substance Kasper Rorsted dans une interview. L’information provenant du président d’Adidas donne une idée de l’ampleur du phénomène. La Chine remporte haut la main le titre de champion de la basket contrefaite. Vous avez en votre possession une fausse Air Max made in China ? Il est fort à parier qu’elle provient de Putian, le centre névralgique de la production de fake.
Un sneakerhead « puriste » exècre la contrefaçon. Pour lui, en porter une une s’assimile à un « péché. » Tout le monde ne voit pas les choses de la même façon. La hype qui résulte de la pénurie organisée par les marques a pour effet de faire exploser les tarifs sur le marché secondaire. Débourser un loyer pour s’offrir une Adidas Yeezy 350 Boost Turtle Dove, une Balenciaga Triple S ou une Air Jordan Off White, n’est pas à la portée de tous. Des gens n’ont aucun scrupule à passer par un contrefacteur. On ne parle pas de vulgaires imitations mais de paires qui se rapprochent des modèles originaux. Certains ont senti le filon et réalisent un travail de pro. Les samples sont disséqués. Les détails sont analysés de manière chirurgicale afin de produire des répliques parfaites. Le prix de ces fausses Yeezy, Nike Off White ou Balenciaga Speed Trainer, défie toute concurrence. Le manque de moyens n’explique pas tout. Des fans sautent le pas par facilité. Pas besoin de réaliser un parcours du combattant en passant par une raffle ou de se battre contre des logiciels pirates. Quelque uns le font par conviction ne se reconnaissant pas dans ce qu’est devenu « sneaker game » : un énorme business où les vrais passionnés sont souvent les grands perdants. Ils font un pied de nez aussi bien aux marques qu’aux resellers.
Des faussaires jouent cartes sur table et ne vous cachent pas l’origine de leur marchandise. Tous n’ont pas un sens similaire de l’éthique. Malheureusement, le resell de fake peut rapporter gros compte tenu des cotes. Comment être sûr d’acheter une chaussure authentique ? Dès lors que vous ne passez pas par les revendeurs officiels, le risque zéro n’existe pas. Certes des experts sont spécialisés dans le legit check, la discipline consistant s’assurer de l’authenticité d’un modèle. Il ne s’agit pas d’une science exacte. Nul n’est infaillible… Et les places de marchés dans tout cela ? Elles sont des lieux incontournables pour dénicher la paire de ses rêves. ebay, la plus célèbre d’entre-elles, fut pendant longtemps un paradis pour les contrefacteurs. Le géant américain a pris des mesures drastiques pour endiguer le fléau. Les autres sites spécialisés semblent plus fiables mais ne sont pas l’abris de ces escrocs. En avril, Sean Wotherspoon s’en est pris à Stockx. Le créateur de la Air Max 1/97 SW a ensuite effacé sa publication. Le co-fondateur de la plateforme est monté au créneau pour réfuter ces allégations. Comme quoi il faut toujours être sur ses gardes. De votre côté, comment vous positionnez vous sur le sujet ? N’hésitez pas à vous exprimer en postant un commentaire.

Photo de la couverture : @solelove1

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