Qu’est-ce que la culture sneakers ?

Notre définition de la culture sneakers s’articule en 2 parties. La première se caractérise par sa dimension encyclopédique en englobant les connaissances. La sneaker est bien plus qu’une chaussure avec laquelle on va arpenter le bitume. Sans histoire, ne serait-elle pas une coquille vide ? Les marques ont compris son importance et mettent de plus en plus l’accent sur le storytelling. Il lui donne du sens. Ainsi, un sneakers addict passionné par la Air Max 1 connaît son créateur (Tinker Hatfield). Il sait quelle est sa source d’inspiration (le Centre Pompidou). L’histoire ne se limite pas uniquement à l’année de sortie ou le nom du designer. Les anecdotes et les événements relatifs à un modèle y ont toute leur place. Prenons la Stan Smith. Des gens ignorent qu’elle porte le nom d’un grand joueur de tennis américain. Ils savent encore moins que la chaussure a commencé par s’appeler Adidas Robert Haillet. Impossible de parler de la Nike Dunk Low SB Pigeon sans faire référence aux émeutes et sa une d’un journal. Pourquoi le design des Nike Cortez et Onitsuka Tiger Corsair est-il si proche ? Ce volet de la culture sneakers intègre le jargon. Au fil des années, un langage propre au monde de la basket s’est développé : camp out, ds, LPU, « L », raffle, sneaker bots, cop, legit check, UNDS… Mieux vaut avoir un bon lexique pour bien appréhender le vocabulaire employé par un collectionneur.
La seconde partie de la culture sneakers désigne le mouvement. Plusieurs acteurs entrent en jeu : les marques de sportswear, les passionnés, les boutiques, les resellers, les médias… Les interactions entre eux va animer la culture sneakers. On y retrouve les pratiques, les activités. Par exemple, les conventions genre Sneakers Event ou Sneakerness sont une partie intégrante du mouvement.

La culture sneakers n’évolue pas en vase clos et absorbe ce qu’il y a autour d’elle. Elle se nourrit d’autres mouvements. L’art et la mode vont l’alimenter. Naturellement, sa plus grande influence reste le monde sportif. N’oublions pas que les sneakers sont à l’origine des chaussures sports. Des grands modèles sont liées des athlètes hors normes : Michael Jordan, Shaquille O’Neal, Walter Frazier, George Gervin, Andre Agassi… La sneaker ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans la culture urbaine. Les artistes l’ont adoptée. Parmi tous les courants, le hip hop demeurent le plus influents. Les rappeurs ont largement contribué à sa promotion et donc à son essor. Le contrat signé dans les années 80 entre Adidas Originals et Run DMC en dit long sur leur attractivité. La Superstar est liée à vie au groupe originaire du Queens. On pourrait dire la même chose de la Puma Suede et des b-boys. Je vous encourage à voir ou revoir « Sneakers, le culte des baskets », le documentaire de Lisa Leone et Thibaut de Longeville. Le phénomène est remarquablement bien analysé. L’influence d’autres styles musicaux tels que le hard rock (Vans) et la musique électro (Air Max 97, Air Max Deluxe) mérite également d’être souligné.

Photo de la couverture : @your.boy.b

Sneakers-actus
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5 commentaires

  1. Je respecte le travail fourni, ça doit demander du temps et tout…. mais je trouve que les sujets de tes dossiers (qui se faisaient plus que rare depuis pas mal de temps maintenant) sont de surcroît moins en moins intéressant

    « Qu’est ce qu’un sneaker addict ? »
    « Qu’est ce la culture sneaker ? »
    « Qu’est ce qu’une sneaker ? »

    Perso je viens de moins en moins alors que je consultais ton site assez régulièrement

  2. Salut,
    Ton message est le bienvenu. Je conçois que ses sujets ne puissent pas plaire à tout le monde… Concernant les dossiers, ça prend beaucoup de temps. Malheureusement, j’en fais de moins en moins à cause du volume des sorties de plus en plus important. Maintenant, peut-être que je devrais faire l’inverse moins de sorties et plus de dossiers. Je vais faire de mon mieux pour en proposer des nouveaux. Au passage, quel sujets aimerais-tu voir traités ?

  3. Autant je peux comprendre la frustration de certains, autant je peux comprendre ta motivation.
    Il ne faut oublier qu’il faut aussi satisfaire les nouveaux sur le site. Article très bien écrit en tout cas.

  4. Merci. C’est pas évident mais il faut faire de son mieux pour satisfaire tout le monde 🙂

  5. Après Trunk t’es un peu dur… On voit que c’est un passionné qui s’occupe solo de son site pendant que LSDS par exemple sont toute une armée.

    J’ai toujours trouvé les articles intéressants perso, et suis plus intéressé par les articles « sorties » avant tout.

    Le rythme des dossiers est bien, y’a pas non plus 20 000 sujets, on est dans la sneaker voilà.

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