Vous connaissez sûrement Atmos Tokyo pour ses collaborations qui font saliver tout sneakerhead qui se respecte. Mais derrière cette boutique d’Harajuku se cachent des histoires que même les plus accros aux baskets ignorent. Allez, on vous emmène dans les coulisses d’une aventure japonaise qui a chamboulé le monde entier.
via @nb_arc_bunkcy
1. Quand un étudiant japonais faisait les brocantes américaines
Notez cela : Hidefumi Hommyo, jeune étudiant à Temple University près de Philadelphie et future fondateur d’Atmos Tokyo, qui écume les vide-greniers et garages de la côte Est. Pas pour chiner de la vaisselle, non. Le gars cherchait des Air Jordan 1 de 1985 qu’il payait quinze dollars, parfois vingt. Usées, abîmées, peu importe.
Retour au Japon, ces mêmes paires trouvaient preneur à quatre cents dollars. Pas mal comme marge, vous ne trouvez pas ? Cette période de « chasseur de trésors » lui a appris à reconnaître la vraie valeur des choses. Nike s’en est aperçu et venait régulièrement lui acheter des pièces rares. Comme quoi, parfois les meilleures idées naissent d’une simple observation.
Hidefumi Hommyo avec Elliott Hill, l’actuel boss de Nike via @shoelife2013
2. L’histoire de Chapter, la boutique d’avant
Avant de créer Atmos, Hommyo tenait déjà Chapter depuis 1996. Une petite boutique vintage à Harajuku où il vendait ses trouvailles américaines. Rien d’extraordinaire au premier regard, mais c’était son laboratoire d’apprentissage.
Le truc marrant ? Chapter existe encore aujourd’hui, pile à côté d’Atmos. Comme si Hommyo avait voulu garder un pied dans ses débuts. Une façon de ne jamais oublier d’où il vient.
Mise à jour (05/09/2025) : la boutique a fermé ses portes.
via @hiroto_kondo
3. Ce mur qui a tout changé
Vous savez, ce fameux mur de sneakers qu’on voit dans toutes les boutiques maintenant ? Eh bien, c’est Atmos qui a eu l’idée en premier. En 2000, ils ont créé ce système d’exposition qui est devenu LA référence mondiale.
Aujourd’hui, impossible d’entrer dans un sneaker shop sans voir cette présentation. Du Foot Locker du coin à la boutique la plus hype de Tokyo, tout le monde a copié. Pas mal pour une petite idée de présentation, non ?
Via @herohero575757
4. Koji, l’ado devenu maître des collabs
Hirofumi Kojima, tout le monde l’appelle « Koji », a commencé par vendre des chaussures chez Atmos quand il était encore au lycée. Imaginez : seize ans, derrière le comptoir, à conseiller les clients sur les dernières sorties. Son truc pour les baskets était si évident qu’Hommyo l’a rapidement embarqué dans l’équipe créative. Aujourd’hui, c’est lui qui pond toutes ces collabs qui nous font craquer. Six designers dans l’équipe au total, pas plus. « Je pense aux sneakers même pendant les vacances », avoue-t-il. On comprend mieux pourquoi ça marche.
5. Pourquoi tous ces animaux sur les chaussures ?
Safari, éléphant, zèbre… Atmos a un petit faible pour le règne animal. Koji explique que ses voyages lui donnent plein d’idées. Pour la Air Max 1 Elephant, il s’est inspiré d’éléphants qui se baignaient. Poétique, vous ne trouvez pas ? Au début, chez Nike, on était un peu perplexe. Des motifs animaliers sur des running ? Pas évident à vendre. Mais bon, on connaît la suite de l’histoire.
@koetschi
6. Un nom pas choisi au hasard
« Atmos », ça vient d' »atmosphere ». L’idée était de créer quelque chose d’aussi naturel que l’air qu’on respire. Pas juste un magasin, plutôt un endroit où la culture sneaker vit et respire. C’est beau comme philosophie pour une boutique de baskets, vous ne trouvez pas ?
7. Cette première collaboration qui a tout lancé
La Air Max 1 Safari de 2002, c’était le début de l’aventure officielle avec Nike. Avant ça, Atmos bidouillait déjà des Air Force 1 et des Dunk, mais sans tampon officiel (des Co.JP). Cette Safari a ouvert les vannes. Depuis, les collabs s’enchaînent et font saliver les collectionneurs du monde entier.
via @the_kicks_room
8. Foot Locker dans l’ombre
Petit secret : depuis l’acquisition par Foot Locker, Atmos brasse dans les 175 millions de dollars par an. Pas mal pour une boutique qui a commencé dans les ruelles d’Harajuku. Le plus fort ? Hommyo garde les pleins pouvoirs créatifs. CEO et directeur artistique, il fait ce qu’il veut. FL lui donne les moyens, lui garde l’âme japonaise. Habile.
9. Le retour aux sources américaines
En 2020, fusion avec Ubiq, une boutique respectée de Philadelphie. Le bouclage parfait : Hommyo avait rencontré le fondateur d’Ubiq là-bas en 1996, pendant ses années de chasse aux sneakers. Comme quoi, les bonnes rencontres finissent toujours par porter leurs fruits. Malheureusement, ce shop ainsi que ceux de New York et Washington, ont fermé en 2023.
via @smoovethesource
10. Des expos dans des boîtes géantes
Atmos organise parfois des expositions délirantes. La dernière en date ? Un espace entier déguisé en boîte à chaussures Nike géante pour présenter les modèles Japan-only. Cette maniaquerie du détail, c’est exactement ce qui fait craquer les puristes.
via @koichirosoda
Ce qu’il faut retenir
Atmos, c’est l’histoire d’un passionné qui a transformé son obsession en empire mondial. Entre culture japonaise et influences américaines, la marque jongle avec un naturel déconcertant. Vingt-cinq ans plus tard, chaque nouvelle collaboration fait encore événement. Et en toute sincérité, on n’est pas près de s’en lasser.
FAQ
Qui a fondé Atmos Tokyo ?
Hidefumi Hommyo en 2000, après avoir tenu Chapter, sa première boutique vintage depuis 1996.
Quelle est la collaboration Atmos la plus recherchée ?
La Air Max 1 Safari de 2002 et la Air Max 1 Elephant de 2007 restent des références absolues pour les collectionneurs.
Combien de boutiques Atmos compte-t-elle ?
49 magasins officiellement, surtout au Japon, mais aussi en Asie et aux États-Unis.
Qui crée les designs des collaborations ?
Hirofumi « Koji » Kojima, le directeur créatif, avec son équipe de six designers seulement.
Foot Locker contrôle-t-il vraiment Atmos ?
Foot Locker a racheté la marque, mais Hommyo garde tous les pouvoirs créatifs comme CEO et directeur artistique.