Elle ressemble à une éponge, ne fait pas de bruit, mais pourrait bien être la surprise de l’année. La adidas Zponge intrigue, divise, et pourtant… Elle remplit bien plus de critères qu’on ne le croit.. Et si c’était justement son absence de hype qui en faisait sa vraie force ? Sortie en catimini fin 2024 dans la gamme printemps-été d’adidas Originals, elle aurait pu être une des stars du line-up. Et pourtant, on en entend à peine parler. Dommage ? Oui. Injuste ? Clairement.
Un design ancré dans les archives
Visuellement, la adidas Zponge ne laisse pas indifférent. Sa semelle pleine d’alvéoles symétriques évoque une éponge de bain. Et certains affectueusement moqueurs, l’ont vite rebaptisée « Bob l’éponge ». Ce clin d’œil involontaire cache pourtant un vrai travail de design. La mousse Z Sponge, développée spécialement pour ce modèle, n’atteint pas le moelleux d’une Boost, ni le rebond d’une Swirl Foam (vue sur les Aruku). Mais elle propose une bascule médio-pied bien pensée et un poids plume : 250 grammes à peine. Une plume par rapport aux 370g des Aruku. Clairement, on est sur une running lifestyle faite pour durer toute la journée, sans t’écraser les orteils.
Une tige rétro qui flirte avec le futur
Côté empeigne, adidas joue la carte du vintage. Inspirée de la très oubliée adidas Apollo (années 70), la adidas Zponge s’habille d’un nylon ripstop minimaliste, rehaussé de mesh. L’ensemble rappelle furieusement la adidas Iniki Runner de 2017 (ou adidas I-5923 après le rebranding). Pas de renforts rigides ici : on est sur une silhouette souple, presque fragile. Certains y verront un défaut. Moi, j’y vois une liberté de mouvement appréciable à condition de ne pas lui demander de faire du trail dans les Cévennes.
Le coloris OG (vert-jaune et bleu aquatique) aurait mérité de devenir une signature. Il a ce petit quelque chose de rétro-futuriste qui ne demande qu’à exploser. Mais voilà, pas de collab, pas d’édition limitée. Rien. adidas l’a laissée voguer seule, sans rame ni gilet de sauvetage.
Une perle ignorée dans un catalogue trop riche ?
Je ne suis pas le seul à m’étonner de ce silence. Un collectionneur m’a glissé un jour que le vrai problème chez le Trefoil, c’est qu’ils sortent trop de bons modèles pour pouvoir tous les défendre. Et la adidas Zponge en est le parfait exemple. À 130 euros, elle est accessible, bien conçue, bien pensée. Pas parfaite, mais largement au-dessus de la moyenne sur son segment.
Même le youtubeur Seth Fowler, pourtant assez exigeant, lui reconnaît un amorti “correct”, une légèreté rare, mais regrette le manque de confort à l’avant-pied. Mais pour un usage lifestyle, c’est largement suffisant. Et si tu veux du top confort, il y a la Adizero Adios Pro Evo 2 (voire la Adizero Adios PRO 4). Mais c’est une autre planète. Et un autre prix : 500 balles.
Oui, une sneaker très clairement sous-cotée.
La adidas Zponge est une perle méconnue dans un océan de drops. Un design audacieux, une mousse innovante, un hommage discret aux archives… mais zéro buzz. Elle aurait mérité une collab hype (Wales Bonner ? Pharrell Williams ? Ronnie Fieg ?) ou un récit plus musclé. Est-ce la sneaker la plus sous-cotée de 2025 ? Je pense que dans un top 10, elle a sa place. Et comme souvent chez adidas, ce sont les modèles les moins bruyants qui vieillissent le mieux.
Photos : @sneakerkollo
Alors, si tu cherches une paire légère, atypique, et que tu n’as pas besoin que tout le monde sache ce que tu portes… la Zponge est pour toi (voir la paire chez adidas.fr).