L’édito : Jerry Lorenzo chez Adidas, un joli coup ?

Clap de fin pour la collection Nike Fear of God. Jerry Lorenzo est la dernière prise de guerre d’Adidas. Ce dernier prend la tête de la division basketball de l’équipementier allemand. Kanye West, Marc Dolce, Denis Dekovic, Mark Miner, Sean Wotherspoon et maintenant Lorenzo, Adidas aime effectuer son mercato chez Nike. Les arguments de Kasper Rorsted ont fait mouche. Le montant du « transfert » reste inconnu. Il est fort à parier que le Danois a dû offrir une somme irrefusable.  A lire les commentaires, la marque bavaroise en ressort grandie. Piquer les talents de ses rivaux est un signe d’attractivité, cela va de soi. Ayez bien conscience d’une chose. La plupart du temps, Nike a un coup d’avance sur ses belligérants. John Donahoe est déjà dans la séquence d’après. Nike agit, la concurrence réagit. La firme orégonaise a tellement d’avance qu’elle a moins besoin des collaborations que ses challengers. Ils peuvent débaucher Chitose Abe (Sacai) ou Virgil Abloh, la situation n’évoluera pas d’un iota. Dans l’immédiat, les seuls grands vainqueurs sont les possesseurs de Nike FOG dont les prix à la revente risquent d’augmenter. Avec Nike, Lorenzo travaillait sur des petites séries. Les gens qui ont enchaîné des L sur Snkrs en savent quelque chose. La puissance de feu de la marque au Swoosh qui n’a pas pareil permet d’écouler un stock rapidement. Le styliste va devoir en vendre beaucoup plus. Le designer américain arrive dans un contexte globalement morose. Les ventes de chaussures de basketball sont en baisse. Le défi est de taille. Son talent et son influence auprès des stars NBA suffiront-ils ? Bref, l’année 2021 s’annonce déjà palpitante.

Photo de la couverture : @fearofgod_leaks_news