Comment la Air Jordan 1 Chicago a changé l’histoire des sneakers

Une paire change absolument tout. Pour toujours. Parce que l’histoire de la Air Jordan 1 Chicago, c’est carrément la genèse. Le Big Bang de la sneaker culture. Le moment où les baskets cessent d’être des chaussures. Où elles deviennent culture, passion, obsession.
Michael Jordan est rookie. Il déteste ces couleurs rouge et blanc. Nike parie sa survie sur un gamin de 21 ans. Le monde ricane. Puis la magie opère.
Cette paire ne lance pas juste une carrière. Elle invente un langage universel. Des parquets NBA aux cours de récré. Des collectionneurs aux légende du rap. La Chicago devient le collector absolu.
Quarante ans après, chaque retro provoque des émeutes. Chaque resale explose. Voici comment tout a commencé.

L’essentiel à retenir en 30 secondes

  • La Air Jordan 1 Chicago débarque le 1er avril 1985 à 65 dollars.
  • Peter Moore impose le coloris blanc/rouge/noir contre l’avis de Jordan. 450 000 paires vendues la première année. 100 millions de dollars.
  • Le mythe Banned transforme la menace NBA en coup marketing génial.
  • Aujourd’hui, les Chicago OG se revendent entre 1500 et 3000 euros.

Octobre 1984 : le pari le plus fou de l’Histoire de Nike

Imaginez la scène. Bureau de Phil Knight à Beaverton. Michael Jordan déteste Nike. Il kiffe Adidas. Il veut leurs survêts. Leurs Stan Smith basses. Pas les baskets épaisses de l’Oregon. Mais Nike est désespéré. Reebok les écrase. Converse règne sur le basket. La marque au Swoosh agonise. Knight mise 2,5 millions sur cinq ans. Record absolu pour un rookie.
Sonny Vaccaro, le scout, voit ce que personne ne capte. « Mettez TOUT sur ce gamin. » Il parie sa carrière. Son instinct. Sa réputation.
Le 24 octobre 1984, Jordan signe. 500 000 par an. 25% de royalties par paire. Une ligne perso complète. Conditions ? Rookie of the Year ou All-Star ou 20 points de moyenne.
Il les éclatera toutes dès la première saison.

Peter Moore crée le colorway « game changer »

Moore reçoit la mission impossible. Créer une basket révolutionnaire. Pour un type qui n’aime même pas Nike. Il part de la Air Force 1. Silhouette haute. Protection cheville renforcée. Technologie Air-Sole du tennis adaptée au basket. Le logo Wings qu’il dessine lui-même. Une première.
Puis vient le colorway. Blanc base. Rouge overlays. Swoosh noir. Les couleurs des Bulls. Simple. Brutal. Parfait.
Jordan pète un câble. « Je ressemble à un clown ! » « Ça fait diable, ces couleurs ! » Moore ne bouge pas. Il sait.
Ce blocking blanc-rouge-noir va définir quarante ans de sneaker culture. Le Chicago blocking. La formule magique. L’ADN OG.
Le dress code NBA ? 51% de blanc minimum. La Chicago respecte les règles. Mais Nike va créer une légende autour d’une interdiction fictive.

17 Novembre 1984 : le baptême face aux Sixers

Philadelphie. Bulls contre Sixers. Jordan lace ENFIN sa signature shoe.
Coloris Chicago aux pieds. Blanc éclatant. Rouge. Swoosh noir qui claque. Les photographes mitraillent. L’histoire s’écrit.
16 points ce soir-là. Défaite 100-109. Mais tout le monde capte. Ces baskets sont différentes. Elles parlent. Elles imposent.
Avant, Jordan portait des Air Ship customisées. Ces prototypes provoquent l’avertissement NBA. Coloris trop audacieux. Menace de 5000 dollars par match.
Nike flaire le coup en or. Pub « Banned » légendaire. « La NBA l’a interdite. » Génie marketing absolu. Les vraies Chicago n’ont jamais été bannies. Mais le mythe colle à jamais.
Jordan termine sa saison rookie. 28,2 points de moyenne. Rookie of the Year. All-Star. Les Chicago deviennent son identité visuelle.

1er avril 1985 : la sortie qui lance la révolution

Les Air Jordan 1 débarquent en boutiques. 65 dollars la paire. Énorme.
Nike espère 100 000 ventes. La réalité pulvérise tout. 450 000 paires écoulées en 1985. 100 millions de revenus. Les revendeurs montent à 100 dollars.
Treize coloris sortent. Chicago. Bred. Royal. Black Toe. Shadow. Chacun cartonne. Mais la Chicago domine. Elle incarne la révolution.
Le timing est parfait. Jordan explose la NBA. La campagne marketing innove. Le design transcende le sport. Cette paire se porte partout.
Les ruptures de stock se multiplient. Les files d’attente commencent. La sneaker culture naît là. Sous nos yeux. En temps réel.
La Chicago OG devient le Graal ultime. Le modèle que tout collectionneur rêve de posséder. L’alpha de la culture sneakers.

1986-2007 : la chute, les skateurs et la renaissance

Le plus dur n’est pas la chute mais l’atterrissage. La Jordan 2 sort 1986. La Jordan 1 s’effondre. Les prix chutent de 65 à 20 dollars. Les solderies débordent. Nike a surproduit. Le modèle devient has-been. Ringard même.
Les skateurs débarquent. Baskets stylées, solides, pas chères ? Jackpot. « The Search for Animal Chin » en 1987. Tony Hawk et la Bones Brigade skatent en Jordan 1. Seconde vie inattendue.

En 1994, première réédition des AJ1 Chicago. L’échec est total. 80 dollars la paire. Le public ne suit pas. Jordan joue au baseball. Le vintage n’est pas encore hype. Direction bacs à soldes. Encore. Le cercle se répète. La Chicago traverse le désert.
2007 change absolument tout. Le pack Air Jordan 1 Old Love New Love sort. La Jordan 1 Chicago Black Toe revient. Ruptures de stock instantanées. Le resale s’enflamme. Le mythe renaît. Plus fort. Plus désirable. Plus légendaire que jamais.

L’héritage Chicago : le modèle qui définit tout

En 2020, une paire Air Jordan 1 Chicago OG de 1985 portée par Michael Jordan se vend 615 000 dollars. Record planétaire.

La Chicago devient le langage universel. Des collaborations la revisitent. Off-White la déconstruit avec Virgil Abloh. Union LA retourne tout. Fragment Designer réinterprète le color blocking.
Travis Scott inverse le Swoosh sur sa Jordan 1 Cactus Jack. Dior l’habille en luxe à 1900 euros. 8500 paires. Hystérie mondiale.
Le « Chicago blocking » entre dans le vocabulaire sneaker. Blanc base. Rouge overlays. Noir accents. La formule magique. L’ADN parfait.
Les chiffres donnent le vertige. Jordan Brand fait 5,1 milliards de chiffre d’affaires en 2022. Michael empoche 150 millions annuels. Tout a commencé avec ce coloris de 1985.
Chaque génération a sa Air Jordan 1 Chicago. Les OG pour les anciens. Les rétros 2013-2015 pour la génération resale. La Reimagined de 2022 pour les nouveaux.Le cycle continue. Infini. Éternel. Parfait.

40 ans. La magie opère toujours. Plus forte même. L’histoire de la Air Jordan 1 Chicago transcende la sneaker. Elle invente un mouvement culturel. Du rookie qui déteste ses baskets au GOAT absolu. Du pari fou aux milliards générés.
Chaque réédition provoque les mêmes scènes. Les bots qui saturent SNKRS. Le marché du resell qui s’envole. Files devant les shops. La AJ1 Chicago reste l’étalon-or absolu.
Peter Moore dessine une chaussure. Nike parie sur un gamin. Jordan domine le monde. Ensemble ils créent une légende vivante.
La Chicago n’est pas juste la première. Elle demeure LA référence. Celle qui définit tout le reste. Le Holy Grail éternel.

Questions fréquentes sur l’histoire de la Air Jordan 1 Chicago

Quand la Air Jordan 1 Chicago est-elle sortie pour la première fois ?

La Air Jordan 1 Chicago sort officiellement le 1er avril 1985. Prix de vente : 65 dollars. C’est le coloris signature de Michael Jordan rookie. Nike écoule 450 000 paires cette année-là. Le succès dépasse toutes les prévisions. La Chicago devient instantanément iconique. Jordan porte ce coloris tout au long de sa première saison NBA.

Pourquoi appelle-t-on ce coloris « Chicago » ?

Le nom vient des couleurs des Chicago Bulls. Blanc dominant. Rouge pour l’équipe. Noir pour le Swoosh Nike.
Peter Moore crée ce blocking spécifiquement pour l’équipe de Jordan. Les fans et collectionneurs adoptent ce surnom naturellement. Aujourd’hui « Chicago » désigne ce colorway précis. C’est devenu une référence universelle dans la sneaker culture.

La Air Jordan 1 Chicago a-t-elle vraiment été interdite par la NBA ?

Non. C’est un mythe marketing brillamment orchestré. La NBA a menacé d’interdire les Air Ship rouge et noir. Ces prototypes précédaient la Jordan 1.
Nike transforme cet avertissement en publicité légendaire. « La NBA l’a interdite. » Mais les vraies Chicago respectaient le dress code. Jordan les porte toute sa saison rookie. Le mythe « Banned » colle au modèle depuis 40 ans.

Combien vaut une paire de Air Jordan 1 Chicago aujourd’hui ?

Les rétros récentes se revendent entre 300 et 500 euros. Les versions OG de 1985 atteignent des sommets. Une paire portée par Jordan s’est vendue 615 000 dollars en 2020.
Les rééditions de 2015 valent 1500 à 2500 euros selon l’état. Le marché de la revente explose à chaque nouvelle sortie. La Chicago reste le collector ultime pour les collectionneurs.

Combien de fois Nike a-t-il réédité la Air Jordan 1 Chicago ?

Les rétros majeures datent de 1994, 2013, 2015 et 2022. Chaque sortie provoque l’hystérie des collectionneurs.
La Air Jordan 1 Chicago Lost and Found Reimagined adopte un finish vieilli. Elle rappelle les originales de 1985. Entre ces dates officielles, des variantes et collaborations apparaissent. Mais le true OG blocking reste rare et précieux.

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