Air Jordan 1 Chicago : l’histoire d’une basket que MJ détestait (et qui vaut aujourd’hui un SMIC)

Nous sommes en 1985. Michael Jordan regarde ses nouvelles pompes. Il fait la tronche devant la Air Jordan 1 Chicago. Le rouge et blanc ? Ça lui rappelle NC State. Son pire ennemi à la fac. Il voulait signer chez adidas, pas chez cette boîte de l’Oregon. Et franchement, il les trouve moches. 40 ans plus tard. Cette même paire ? Entre 800 et 1500 euros sur le marché. Les exemplaires portés par MJ dépassent les 500000 de dollars. Yep, vous avez bien lu. Bienvenue dans
l’histoire complètement barrée de la AJ1 Chicago.

Ce qu’il faut retenir :

  • 1985, l’année où tout bascule : Michael débarque avec sa première chaussure signature. Les codes du basket ? Explosés.
  • Un design qui ne vieillit pas :  rouge, noir, blanc. On la reconnaît à dix mètres. Impossible de la louper.
  • Le jour où les sneakers ont quitté les terrains :  son vrai pouvoir ? Avoir démocratisé le port des baskets dans la vraie vie. L’impact culturel est pareil à un tsunami. Du jour au lendemain, tout le monde voulait des Jordan. Pas pour jouer mais pour la frime.
  • Des rééditions qui affolent toujours : à chaque annonce, c’est la folie. Les sneakerheads le savent : elle reste une valeur sûre. Un classique indémodable.
  • L’investissement qui ne déçoit jamais : pour les passionnés de mode et les collectionneurs qui veulent une valeur sûre.

Toutes les Air Jordan 1 Chicago

@k.charo.a

Peter Moore et sa serviette en papier magique

Vol Portland-Chicago. Peter Moore s’ennuie ferme. Il griffonne sur une serviette en papier. Des ailes. Un ballon de basket au milieu. Boom. Le logo Wings est né. Celui qu’on retrouve sur chaque AJ1. Le designer ne savait pas qu’il venait de créer l’un des symboles les plus copiés de l’histoire. Tinker Hatfield lui dira merci. Il voulait juste une basket hybride. Mi-terrain, mi-ville. Un truc passe partout. Moore choisit du cuir pleine fleur. Épais, costaud. Un col montant pour protéger les chevilles. L’Air cushioning dans la semelle. La grande innovation Nike signée Frank Rudy. Et ce Swoosh noir. Le résultat ? Une basket à 65 dollars en 1985. L’équivalent de 170 dollars aujourd’hui. Du jamais vu pour une chaussure de sport. Les gens ont cru qu’ils déconnaient.

Air Jordan 1 Chicago vintage de 1985

Via @k.charo.a

Le mythe du ban (c’est 100% du bullshit)

On vous l’a raconté 100 fois. La NBA interdit la Air Jordan 1 Chicago. Nike paie 5000 dollars d’amende à chaque match. MJ s’en bat les steaks et continue de les porter. Sauf que… c’est faux. La paire bannie ? C’était la Nike Air Ship. Le modèle d’avant, noir et rouge. La Chicago, avec son blanc, respectait parfaitement le règlement NBA. Aucune amende. Aucun scandale.
Nike a juste transformé une vraie anecdote en campagne marketing de génie. Brillant mais mensonger. Le mythe vend mieux que la vérité. La Air Jordan 1 Chicago était juste une alternative acceptable pour la ligue. Le vrai rebelle, c’est Andre Agassi pas MJ.

Pourquoi MJ détestait cette paire (vraiment)

Michael Jordan ne supportait pas cette basket. Et il avait ses raisons.
Les couleurs rouge, blanc et noir ? Celles de NC State. Son ennemi mortel à l’université. Lui qui sortait de Chapel Hill, ces teintes lui donnaient des boutons.
Imaginez. Vous détestez le PSG. Et on vous file un maillot PSG. Même combat.
Préférait-il la Jordan 1 Black Toe ou la Jordan 1 Bred ? Rien n’est moins sûr. Mais une chose est certaine : la AJ1 Chicago le forçait à afficher les couleurs d’une équipe qu’il avait combattue pendant des années. L’ironie ? C’est cette version qu’il détestait qui est devenue sa signature. La vie, quoi.

63 points et une légende est née

20 avril 1986. Boston Garden. Les Celtics écrasent tout le monde. MJ enfile ses Air Jordan 1 Chicago ce soir-là. Il plante 63 points en playoff. Record absolu à l’époque. Larry Bird lâche après le match : « C’était Dieu déguisé en Michael Jordan. » Les Bulls perdent quand même. Mais la basket ? Elle vient d’entrer dans l’histoire. Les images tournent en boucle. Rouge, blanc, noir. Encore et encore.
1998. Dernier match au Madison Square Garden avec les Bulls. À 35 ans, Jordan ressort ses AJ1 Chicago. 42 points. Nostalgie puissance mille.
« Ma femme et moi, on plaisantait. On va à New York, autant ramener de vieilles chaussures. Mes pieds m’ont fait mal, mais c’était drôle. » Voilà comment une paire devient un marqueur temporel.

Pourquoi la Chicago est-elle si spéciale et écrase toutes les autres ?

Rouge, blanc, noir. 3 couleurs. C’est tout. La Air Jordan 1 Chicago ne brille pas par sa complexité. Elle frappe par sa clarté. D’autres coloris sont techniquement meilleurs. La Black Toe mixe mieux les surfaces. La Royal joue la carte de l’élégance. La Bred tape dans l’œil avec son agressivité diabolique. Mais la Air Jordan 1 Chicago ? Elle traverse TOUS les styles.
Jean, survêt, costard, short. Elle passe partout. Le rouge excite. Le blanc apaise. Le noir structure. 40 ans après, trois générations la reconnaissent instantanément. Les quadras l’ont vue sur les terrains en 1985. Les trentenaires l’ont découverte dans les restos en 2015. Les ados la captent dans Spider-Verse. Aucun autre coloris ne traverse autant de décennies sans faiblir. La Bred est trop marketing. La Black Toe reste un secret de connaisseurs. La Royal parle aux puristes de Chapel Hill. La AJ1 Chicago ? Elle parle à tout le monde. C’est son problème et sa force. Nike l’a compris. Ils la ressortent tous les 5-7 ans. Jamais trop. Juste assez pour entretenir la flamme.

Les réédition qui ont marqué l’histoire

  • 1994. Première retro, 9 ans après l’originale. Le col est plus haut. Les perforations sur le toe box sont plus rondes. Et surtout, le Jumpman remplace le Nike Air sur la languette. Les puristes grincent des dents. Mais aujourd’hui, cette Jordan 1 Chicago de 1994 est devenue une référence.
  • 2013. Nouvelle réédition. Toujours avec le Jumpman. La communauté sneakers n’arrive toujours pas à se mettre d’accord. Certains kiffent, d’autres crachent du sang.
  • 2015. Nike capitule enfin. Retour du vrai logo Nike Air. La version « OG » tant attendue. Les prix s’envolent direct. C’est celle-ci qui se revend aujourd’hui autour de 1000 euros.
  • 2017. Virgil Abloh débarque avec sa version Off-White. Swoosh flottant, texte sur le côté, esthétique déconstruite. Le prix actuel d’une Revealing ? 5000 euros minimum. Un autre monde.
  • 2022. La Lost and Found. Nike invente un concept de fou : retrouver une boîte oubliée depuis 1985. Cuir vieilli artificiellement. Col craquelé. Semelle jaunie. L’idée ? Faire croire qu’on vient de déterrer une paire dans un stock oublié. Le résultat est bluffant.

Il y a aussi eu des déclinaisons. La Air Jordan 1 Mid Chicago que les collectionneurs adorent détester. Ou la Jordan 1 Low Chicago pour ceux qui préfèrent une silhouette facile à porter.

Air Jordan 1 Chicago 1994

Version de 1994 via @mattiaarena

Une paire qui alimente le marché de la revente

Une Jordan 1 Chicago de 2015 en taille 42 ? Environ 1000 euros aujourd’hui. En 43 ? Plutôt 800€. En 46 ? Remontez à 1200€. Les grandes et petites pointures coûtent plus cher. L’offre et la demande, mon ami. L’état change tout. Une paire deadstock (neuve) dans sa boîte d’origine ? Prix plein. Une paire portée dix fois avec quelques plis ? Moins 40%. Semelles usées ? Divisez par trois. Le documentaire « The Last Dance » en 2020 a fait exploser les prix. Du jour au lendemain, les Chicago sont passées de 400 à 800 euros. L’effet ESPN. Temporaire pour certaines paires, durable pour celle-ci.
Les plateformes comme StockX ou GOAT authentifient chaque paire. Pratique. Mais ils prennent une commission entre 9 et 15%. À calculer avant d’acheter.

Air Jordan 1 Low Chicago

Via @shitsmint

Comment reconnaître une vraie Jordan 1 Chicago (et éviter la contrefaçon)

  • Premier coup d’œil : le Swoosh. Trop fin ou trop épais ? C’est mort. L’original a une épaisseur précise, une courbure unique. Les répliques ratent toujours ce détail.
  • Deuxième coup d’œil : le logo Wings. Les ailes doivent avoir de l’espace entre elles. Les fausses ont des ailes collées, trop épaisses. La petite aile centrale déborde toujours sur les contrefaçons. N’oubliez pas d’analyser le Jumpman, qui sur les certaines fausses Air Jordan 1 Chicago peut avoir une forme cocasse.
  • Troisième coup d’œil : les trous de la toe box. La troisième rangée doit être légèrement désaxée. Tout est parfaitement aligné ? Méfiez-vous. Nike a toujours gardé cette « imperfection » sur les vraies paires.
  • Le reste ? La qualité du cuir se sent au toucher. Les fausses ont un aspect plastique. Les coutures sont irrégulières partout. Pas juste à quelques endroits comme sur les vraies.

Où trouver et à quel prix ? (la vraie question)

Le prix boutique. 170 à 190 euros. Le problème ? Ces drops partent en quelques minutes. Pas le temps de réfléchir. Sur le marché secondaire. Là, ça pique. Une paire neuve grimpe entre 300 et 500 euros. Tout dépend de votre pointure et de la hype du moment.
Les versions OG (vintage et authentiques) de 1985. On entre dans une autre dimension. Plusieurs milliers d’euros. Le Saint Graal des collectionneurs.
Comment se positionner ? Première règle : suivez Nike et Jordan Brand sur les réseaux sociaux. Ils balancent les dates en avance. L’application Snkrs, c’est votre meilleur allié pour les grosses sorties.
Foot Locker, JD Sports, Size ? Ces enseignes jouent aussi dans la cour des grands. Mais la concurrence est féroce. Certaines organisent des raffles. Un tirage au sort pour avoir le DROIT d’acheter.
Envie de vintage ou de modèles sold out ? Direction eBay, StockX, GOAT ou même Vinted. Mais ouvrez l’œil. Vérifiez tout deux fois ou vous n’aurez que vos yeux pleurer. L’authenticité, l’état, les détails.

Pourquoi investir dans cette légende ?

La vraie question, c’est pas « si », c’est « quand ». La Air Jordan 1 Chicago, c’est pas juste une paire. C’est un investissement qui défie le temps. Elle avait la classe en 1985. Elle l’a toujours en 2025. Et dans 20 ans ? Pareil. Dans un sneaker game où les tendances meurent tous les six mois, elle tient le coup. Ça force le respect. Et sa valeur grimpe. Une AJ1 Chicago bien entretenue prend de la valeur. Les OG vintage partent à des sommes folles aux enchères. C’est un placement qui peut rapporter gros. Mais bon, mieux vaut l’acheter pour la mettre.

Off White x Air Jordan 1 Chicago

Via @corrado_80

Le mot de la fin

La Air Jordan 1 Chicago reste une anomalie. Une paire secondaire devenue première. Un accident transformé en référence. Une basket détestée par son porteur devenue sa signature. Elle a survécu à tout. Aux modes, aux technologies, aux nouvelles silhouettes. Elle a même survécu à Michael Jordan lui-même. Un homme qui a pris sa retraite 3 fois. 40 ans après, elle continue de sortir en différentes versions. La High, la Mid, la Low. La Lost and Found, la OG, la Patent. Nike épuise le filon. Peut-être trop. Mais voilà. Chaque nouvelle génération veut sa Chicago. Sa part du mythe. Même si le mythe est en partie fabriqué. Et c’est peut-être ça, la vraie magie de cette paire. Pas son design. Pas son histoire. Juste sa capacité à faire rêver des gens qui n’étaient pas nés en 1985. Une basket qui aurait pu ne jamais exister. Et qui refuse de disparaître.

Air Jordan 1 Chicago Lost and Found

Version Lost & Found via @holygrailofkicks

Questions fréquentes sur la Air Jordan 1 Chicago

Quelle est la différence entre les versions High, Mid et Low ?

La High, c’est l’originale. Celle de 1985. Celle que MJ portait sur les parquets. Tige montante, protection cheville. L’ADN pur. La Mid s’arrête un cran en dessous. Plus de liberté de mouvement. Un compromis entre style et confort. La Low ? Silhouette basse, moderne, facile à vivre. Parfaite pour le quotidien.
Mais entre nous ? La High reste indétrônable. C’est elle qui raconte la vraie histoire.

Air Jordan 1 Mid Chicago

Via Verseone

Comment bien entretenir ses Air Jordan 1 Chicago ?

Le cuir, ça se chouchoute. Un chiffon légèrement humide pour la poussière. Un produit spécialisé pour nourrir. Surtout pas d’eau de javel. Oubliez les produits agressifs. Pour les semelles ? Une brosse à dents et du savon doux. Simple, efficace. Laissez-les sécher naturellement. Jamais près d’un radiateur.
Avec ces petits gestes, vos Chicago brilleront pendant des années.

Pourquoi les prix varient autant selon les tailles ?

L’offre et la demande, mon ami. Les bases. Les tailles du 42 au 45 ? Les plus chères. Ce sont les plus demandées. Les petites et très grandes pointures ?Parfois moins chères, mais bien plus rares. Et puis il y a les collectionneurs. Certaines tailles grimpent juste parce qu’elles ne sortiront jamais de leur boîte.
Le conseil ? Vous trouvez votre taille à bon prix ? Foncez. Pas de temps mort.
Les rééditions récentes valent-elles les modèles vintage ? Les OG de 1985 ? Une aura unique. Une valeur historique folle. Seul hic : elles coûtent un bras. Et elles sont fragiles. Les rééditions modernes comme la Lost and Found ? Qualité supérieure. Matériaux durables. Pour les porter ? Prenez les récentes. Pour collectionner et impressionner ? Là, c’est une autre histoire. Tout dépend de votre game plan.

Peut-on porter des Air Jordan 1 Chicago pour faire du sport ?

Techniquement, oui. Mais franchement ? Non. Elles ont été pensées pour le basketball des années 80. Depuis, la technologie a explosé. Aujourd’hui, d’autres modèles offrent meilleur amorti et support moderne (les gammes Nike Lebro ou Nike Kevin Durant). Gardez vos Chicago pour le style. C’est là qu’elles cartonnent vraiment.

Comment savoir si une Air Jordan 1 Chicago est authentique ?

Le cuir d’abord. Il doit être souple, naturel. Pas plastifié. Le logo Wings sur la cheville ? Net, bien proportionné. Les coutures ? Droites et régulières. Pas d’approximation. Et la boîte compte. Nike soigne ces détails que les faussaires bâclent. En cas de doute ? Faites authentifier par un expert. Mieux vaut privilégier l’achat chez un revendeurs officiels pour éviter les mauvaises surprises.

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