Imagine un diamant brut, coincé au fond d’un coffre depuis 1968, qu’on redécouvre aujourd’hui sans qu’il ait perdu une seule facette. Voilà l’effet que m’a fait la adidas Diamant. Une silhouette que je n’attendais pas, encore moins aussi bien conservée. Dans un monde où les retros pleuvent à chaque arrivage, cette made in France est une anomalie précieuse.
Une sneaker française qui brillait déjà en 1968
Avant même les Spezial, la Diamant existait. Produite à l’époque dans les usines françaises d’adidas, elle voit le jour à la fin des sixties, en plein âge d’or du sport en salle et des sneakers en cuir. Ni running, ni basket-ball, la Diamant appartient à cette famille des terrace shoes. Des paires pensées pour le style autant que pour le confort du quotidien, popularisées plus tard dans les tribunes anglaises.
Un design aussi tranché qu’une taille émeraude
Visuellement, elle évoque une Gazelle qui aurait troqué le daim pour un cuir lisse et épuré. Le cuir blanc domine. Les trois bandes dentelées noires donnent la réplique à une toe box en « I », presque graphique. Ce détail, avec le pull tab arrière oversize, la distingue clairement de ses cousines. La combinaison blanc et noir n’est pas anodine non plus : elle fait immédiatement penser à une autre légende de la maison, la adidas Superstar OG. Même look minimaliste, même élégance intemporelle.
Sur les flancs, le lettrage “adidas Diamant” métallique évoque le raffinement, comme une signature gravée au laser sur une bague. Et ce qui frappe en photo, l’absence de vieillissement. On dirait une paire 100% deadstock. Aucun craquellement, aucune pliure hasardeuse. Juste du cuir solide et net. Preuve que le « Made in France » des années 60, c’était du sérieux. Une qualité presque bijoutière.
Un come-back par procuration
Curieusement, ce n’est pas adidas SPZL qui l’a ressortie, mais Emily Oberg, via Sporty and Rich. Sa adidas Blanc en 2025 est une réinterprétation clean et premium de la Diamant. Et honnêtement, je ne connaissais même pas l’original avant ce revival. Comme quoi, même les experts se font surprendre par les archives.
La Diamant, ce genre de silhouette qu’on polit avec le temps
Aujourd’hui, la adidas Diamant est un trésor vintage. Peu connue, mais terriblement bien conservée. Elle prouve que certaines pierres rares méritent qu’on les redécouvre, surtout quand elles brillent encore 55 ans après. Si adidas veut vraiment creuser dans ses archives, je voterais pour un vrai retour de ce bijou made in France.
Photos : @deanjaytempo & @diggerdas2