Quand adidas sort une version à moitié prix de la Jellyfish de Pharrell, deux camps se forment. Les puristes qui estiment qu’on banalise la sneaker tentaculaire. Les pragmatiques qui y voient une alternative abordable et sortent leur carte bancaire. Mais cette adidas Adistar XLG 2.0 Solar Orange mérite mieux qu’un débat binaire. Parce que la vraie question n’est pas « vaut-elle le coup ? ». C’est plutôt : « qu’est-ce qu’on cherche vraiment ? » Posée sur la table d’un ComplexCon en octobre dernier, cette paire a enflammé les réseaux sociaux. Orange, mesh blanc, overlays en TPU. Le même colorway que la Adistar Jellyfish. Presque trop familière pour être honnête.
- Modèle : adidas Adistar XLG 2.0 Solar Orange
- Date de sortie : 15/11/2025
- SKU : HQ7468
- Coloris : Core Black/Solar Orange/Footwear White
- Prix : 150 €
- Où acheter : adidas.com
Le syndrome du petit frère ? Comparons les 2 modèles. La Jellyfish à 300€ joue dans la cour des grands. Des détails en plastiques qui dépassent comme des nageoires, construction expérimentale, branding VIRGINIA. La Adistar XLG 2.0 à 150 euros ? Elle reprend le même moule Adistar Cushion 3 de 2005. Mais avec des proportions normalisées. Les éléments en plastiques sont là, juste moins extravertis. Les lacets passent d’une corde torsadée à un format ovale classique. Certains y voient une descente de gamme. D’autres, une traduction. Comme passer du haute couture au prêt-à-porter. Le dessin reste, l’exécution change.
Ce que vous gagnez (vraiment) ? Déjà, 150 euros d’économie. Évident mais crucial. Pour ce prix, vous avez une silhouette qui tourne les têtes autant que son aînée. Le look chunky des années 2000 est intact. La semelle épaisse, les lignes ondulées, ce côté « exagéré » qui fait tout le charme. Vous gagnez aussi en accessibilité. La Jellyfish ? Partie comme des petits pains. Revendu à 1000€ minimum. La XLG 2.0 est produite en quantités normales. Et puis il y a ce truc qu’on oublie souvent : la liberté de porter. Une paire à 300 balles, vous y pensez deux fois avant de la sortir. À 150, vous vivez avec. Elle prend la pluie, le métro, le café renversé (je déconne).
Ce que vous perdez ? Le prestige. Faut pas se mentir. Porter du Pharrell, c’est porter du Pharrell. Le branding VIRGINIA, c’est un passeport pour certaines conversations. La Adistar XLG 2.0 affiche un logo adidas classique. Point. Les détails poussés aussi. Les overlays moins sculptés changent le jeu d’ombres. La construction est plus standard, moins expérimentale. C’est du solide, mais du solide attendu. Et l’exclusivité, évidemment. Tout le monde aura cette paire. C’est le but. Mais pour certains, c’est précisément le problème.
Voici ce que personne ne dit : la marque aux 3 bandes a peut-être réussi son coup. Pas en faisant une copie cheap. En créant une version alternative qui assume ses différences. Regardez la gamme XLG. La Samba XLG, la Superstar XLG. C’est une ligne entière qui joue sur les proportions. La XLG 2.0 s’inscrit dans cette logique. Elle n’essaie pas d’être une Jellyfish bis. Elle existe à côté. Le design de l’Adistar Cushion 3, cette running shoe de 2005 avec son adiPRENE et ses lignes futuristes, reste le socle. Pharrell l’a poussé à l’extrême. adidas le ramène vers le centre. Les deux approches se valent.
adidas Adistar XLG 2.0 vs Pharell Williams x adidas Adistar Jellyfish
Photos : @sneakerkollo











