New Balance 204L Mushroom : une low profile beige pas si neutre

On ne l’a pas vue venir, et c’est peut-être pour ça qu’on l’a autant regardée. La New Balance 204L Mushroom n’a rien d’un bulldozer. Pas de semelle exagérée, pas de logo façon vitrine. Pourtant, la sneaker beige et gris taupe capte l’attention. Fine, racée, presque inattendue chez New Balance, cette nouveauté 2025 vient glisser une tige en suède là où on attendait du mesh, et une silhouette indoor là où le marché vibre pour les baskets oversize. À première vue, elle détonne. À la deuxième, elle intrigue. Et une fois aux pieds, elle convainc. Parce que derrière son allure discrète, la 204L cache une ambition claire : bousculer les codes sans en avoir l’air, en s’installant aux côtés des poids lourds de la tendance Y2K. Mieux encore : elle le fait sans frimer. Et c’est peut-être là que tout commence.

Une low-profile qui sent le parquet ciré

On sent vite la référence. Le shape allongé, la semelle fine, les lacets ronds : tout dans cette NB 204L évoque les chaussures d’indoor des années 90. Pas celles que l’on portait dehors pour se la raconter, non. Celles qu’on enfilait pour briller en salle, entre deux touches de balle. Mais là où d’autres se contenteraient du clin d’œil nostalgique, New Balance pousse le curseur plus loin.

Une silhouette qui bouscule les repères

Cette 204L ne ressemble pas à ce que New Balance a l’habitude de proposer. Pas de semelle imposante façon NB 9060, pas de design futuriste comme sur une 1906R, pas de vibes running comme une 2002R. Non, ici, tout est dépouillé, minimal, presque sec. Et c’est précisément ce qui désarçonne. Elle ne rentre dans aucune case du catalogue habituel. Trop amincie pour être une dad shoe, trop mode pour être une vraie rétro. C’est une outsider qui ne s’excuse pas d’en être une. Et à l’heure où les silhouettes chunky saturent les étals, elle arrive comme un contrechamp. Mais diablement efficace.

Une nouveauté taillée pour séduire un nouveau public

La NB 204L marque une entrée remarquée dans le catalogue New Balance Lifestyle. Une ligne qui, ces derniers temps, ne cesse de brouiller les frontières (la 1906L Loafer par exemple). Et pour son baptême, la 204L a droit à un passage sous les projecteurs grâce à une collaboration exclusive avec Kith. Rien d’ostentatoire, mais une vraie mise en valeur : coloris travaillé, packaging dédié, distribution sélective.
Comme bon nombre de modèles New Balance, il s’agit d’un modèle unisexe. Mais qu’on ne s’y trompe pas : avec ses lignes affinées, son look distingué et sa légèreté, la 204L a toutes les qualités pour séduire les femmes. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Rosalía, ambassadrice de la marque, l’a déjà intégrée à ses looks récents.

Une mushroom qui pousse là où on ne l’attend pas

La New Balance 204L Mushroom Arid Stone, mi-champignon mi-caillou (vous l’avez ?), joue la carte de la neutralité sans tomber dans la fadeur. Résultat : une paire beige et gris taupe qui s’accorde avec tout. Ensuite son design ne doit rien au hasard. Le shape rappelle autant la New Balance RC30 que certaines indoor vintage du catalogue NB. Et si vous avez connu la New Balance Comp 100 ou même la 320, vous sentirez cet air de famille. Ce n’est pas une copie, ni un revival. C’est une synthèse presque ironique qui refuse de se prendre pour un héritage. Et pour celles et ceux qui aiment les détails qui changent tout, un double laçage façon New Balance x Miu Miu 530 SL fait toute la différence. Deux jeux de lacets, un ton sur ton, l’autre contrasté : c’est simple, ça chatouille les rétines sans forcer. Dernier petit conseil : optez pour votre taille habituelle.

La suite ? À l’ombre des géantes

La New Balance 204L Mushroom n’a pas besoin de lumière pour pousser. Elle s’infiltre dans les dressings comme une évidence : bien coupée, un brin rétro, furieusement actuelle. Ce n’est pas une révolution. C’est un contre-pied. Et ça fait du bien. Elle vient bousculer un segment dominé par les Nike T-90, Puma Speedcat et adidas Ghost Sprint, en injectant une dose d’élégance calme dans une course aux silhouettes surjouées. Et franchement, c’est tout ce qu’on attendait sans le savoir.