Samedi 15 novembre 2025, 21 heures. Votre téléphone vibre. Encore. Bloomberg vient de lâcher le scoop du siècle. La Air Jordan 1 Low Travis Scott x Fragment a généré 4,4 millions d’entrées.
Oui, 4,4 millions. De vraies personnes. Avec de vrais espoirs. Le précédent record ? 3,8 millions pour la AJ1 Reverse Mocha. Toujours Travis. Le mec possède maintenant le podium complet. À ce stade, c’est presque gênant pour les autres.
40 000 paires face à 4,4 millions de joueurs. Une chance sur 110. Vous avez plus de chances de croiser La Flame dans un Foot Locker.
Mais ce chiffre raconte bien plus qu’une simple sortie sneakers. Il révèle notre rapport collectif à la hype. À la rareté organisée. À ce besoin viscéral d’appartenir au club fermé. Bienvenue dans le délire Travis Scott. Attachez vos lacets.
L’essentiel à retenir en 30 secondes
- Bloomberg confirme 4,4 millions d’entrées le 15 novembre 2025
- Travis détient les trois records historiques de raffles
- 40 000 paires contre 4,4 millions de demandes mondiales
- Prix boutique de 160€, revente entre 1 700 et 2 500
- Triple collaboration entre Travis Scott, Fragment et Hiroshi Fujiwara
La sainte trinité qui fait péter les serveurs
Travis Scott collabore avec Jordan depuis 2017. Huit ans que chaque nouvelle sortie vire à l’émeute digitale. Son Swoosh inversé est devenu un logo aussi reconnaissable qu’un Swoosh normal.
Hiroshi Fujiwara apporte sa touche nippone minimaliste. Le parrain du streetwear japonais depuis quarante ans. Sa Fragment x Air Jordan 1 High de 2014 ? Une paire qui se négocie encore à prix d’or.
La Jordan 1 Low complète le triangle magique. Lancée en 1985. Portée par MJ pendant sa première saison NBA. Quarante ans après, elle est toujours d’actualité.
Cette alchimie crée une machine infernale. Travis mobilise ses millions de fans. Fragment Design garantit la crédibilité streetwear japonaise. La Jordan apporte l’héritage sacré du basketball. Le cocktail parfait pour rendre les gens fous.
Le raffle qui a viré au cauchemar collectif
TS débarque le 7 novembre à Tokyo. Event exclusif pendant sa tournée Circus Maximus. Les sneakerheads du monde entier sentent venir le truc.
8 jours après, la raffle ouvre sur shop.travisscott.com. Dix heures d’attente. Dix heures où des millions de personnes fixent leur écran. Dix heures à prier.
Le lendemain, Bloomberg sort les chiffres. 4,4 millions d’entrées légitimes. Pas de bot là-dedans selon eux. Enfin officiellement.
Parce que soyons réalistes. Nike admet que 50% du trafic SNKRS vient des bots. Si on applique ce ratio ici, le chiffre réel explose. Mais passons.
Quand le marché secondaire fait n’importe quoi
Le tarif officiel s’élève à 160€. Plutôt honnête pour une triple collaboration. Les premiers résultats tombent le soir même. Vous n’avez pas gagné.
StockX affiche entre 1 700 et 2 500 dollars dès le lendemain. Markup de 1 200 pourcents minimum. Certaines tailles montent encore plus haut. La logique implacable du marché.
Cette rareté organisée nourrit la bête. La demande crée les prix fous. Les prix fous renforcent le statut de must have. Le serpent se mord la queue joyeusement.
Posséder une Air Jordan 1 Low TS en 2025, c’est devenu une nécessité. Peu importe la paire finalement. Le logo Cactus Jack suffit amplement.
L’objet devient presque accessoire. Le statut social prime sur tout. Le petit billet qu’on peut se faire également.
La formule magique qui commence à lasser ?
Travis domine la planète sneakers depuis 2017. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Personne ne fait mieux actuellement. Respect.
Mais voilà. Des voix commencent à s’élever dans la communauté. Toujours les mêmes codes. Le Reverse Swoosh sur chaque modèle. Les tons terre partout. Le marquage Cactus Jack systématique.
La formule fonctionne commercialement. Les millions d’entrées le prouvent largement. Mais créativement ? On tourne un peu en rond non ?
Hiroshi apporte sa touche électrique certes. Ça reste du Travis repeint différemment. Fragment ou pas Fragment.
Certains collectionneurs saturent doucement. D’autres continuent de tout acheter religieusement.
Ce que révèle ce cirque monumental
4,4 millions d’entrées, c’est 4,4 millions de rêveurs. Tous prêts à perdre dix heures de leur vie. Pour une paire qu’ils ne verront probablement jamais.
Ce chiffre dépasse largement l’objet physique lui-même. Il révèle notre rapport malade à la rareté. À l’exclusivité. Au statut que confère une simple paire ou la somme à 4 chiffres qu’elle peut générer sur notre compte en banque.
La hype a remplacé l’appréciation réelle du design. On veut du Travis avant de vouloir cette Jordan. La nuance disparaît complètement.
Bloomberg ne confirme pas ces données par hasard. Ce record marque notre époque sneakers. Il témoigne d’une dérive profonde du marché. Pas forcément glorieuse d’ailleurs.
La Air Jordan 1 Low Travis Scott x Fragment restera dans les mémoires. Pour les chiffres hallucinants. Pour la hype monumentale. Et pour ce qu’elle révèle de notre folie collective.
Photo de la couverture : @jaythesneakerguy
Source : Bloomberg






Je trouve ça pathétique. Il n’y a aucune passion là dedans, uniquement du business. Ca m’arrange, je n’aime pas la paire!