Il n’y en a que pour la Nike Epic React Element 87. Des fans n’hésitent pas à mettre le double du retail pour la Sail Light Bone (sa cote peut dépasser les 400 dollars). Outre son allure racée, la running à la semelle en mousse séduit grâce à un argument imparable. La promesse selon laquelle on pourra la personnaliser en fonction de la couleur des chaussette fait mouche. On a presque l’impression de voir une paire différente à chaque fois.
Aussi intéressant soit-il, le concept de la React Element 87 n’a rien de révolutionnaire. Désolé de jouer les rabats-joie, la Espo x Nike Air Force 2 commercialisée il y a 14 ans, repose déjà sur le même schéma. Une des tendances fortes du moment consister à fouiller dans les archives pour recréer quelque chose de nouveau. La paire imaginée par Steve Powers a t-elle influencé la dernière sneaker hype de Nike ? Peut-être bien.
En 2004, le graffeur qui officie sous le pseudo Espo (Exterior Surface Painting Outreach) veut concevoir une chaussure complètement folle. Les Nike Dunk Pro SB Haze et Futura sorties plut tôt poussent l’artiste à se dépasser. Lui veut travailler sur la Air Force 1. A son grand désarroi, l’ancienne basket de Charles Barkley est privilégiée pour le projet. Il se requinque et souhaite la transformer en oeuvre d’art. Espo désire qu’elle soit entièrement transparente mais Nike freine ses ardeurs. Seuls la languette, le quartier et la partie avant sont en plastique transparent. Ce qui est habituellement caché devient visible. Une idée que Virgil Abloh reprendra à son compte pour les Off White x Nike ‘Ghosting’. Des chaussettes bleues sont vendues avec l’édition limitée. Par la suite, le collector inspire d’autres silhouettes. Sans elle, la Air Force 1 Low Fantastic 4 Invisible Woman et la Air Max 1 Clot auraient eu une forme différente. Et les Nike Zoom Fly et React Element 87 aussi ?
Photos : @gabriel_lokko, @yeeezzzy, @driss745 & @imsimplyb
