Vous trainez sur SNKRS. Vous voyez une Air Max avec une semelle bizarre. Genre Nike Waffle Trainer des années 70. Mariée à une bulle TN des années 90. Votre première réaction ? « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? » Exactement ma réaction aussi. Puis j’ai creusé. Et j’ai compris que la Air Max Waffle SP mérite mieux qu’un swipe rapide. Cette paire raconte une histoire plus folle que son design. Et elle cache quelques arguments solides sous ses airs de sneaker Frankenstein. Laissez-moi vous convaincre. Ou au moins vous faire douter.
1. Le mashup (improbable) qui fait sens (même si ça paraît fou)
Quelqu’un chez Nike a dit : « Et si on prenait deux modèles qui n’ont rien à voir ? » La Waffle Trainer de 1974. La Air Max Plus de 1998. 24 ans d’écart. Deux univers opposés. D’un côté, la simplicité des pistes d’athlétisme. De l’autre, le délire technique des années 90. Mélangez. Secouez fort. Vous obtenez cette bizarrerie. Et là, surprise. Ça marche. Le nylon léger du haut rencontre la bulle confortable du bas. La semelle waffle avant croise celle de l’arrière d’une TN. C’est chelou dit comme ça. Mais cohérent au pied. Vous portez vos Nike Dunk depuis trois ans ? Tout le monde aussi. Cette paire change la donne.
2. Bill Bowerman ne doit pas avoir détruit un gaufrier pour rien
Cette histoire mérite qu’on s’y attarde. Parce qu’elle est dingue. Et vraiment arrivée. Un dimanche matin. Oregon, 1971. Bill Bowerman petit-déjeune chez lui. Sa femme Barbara prépare des gaufres. Le fondateur de Nike fixe le gaufrier comme un type possédé. Il cherche une semelle qui accroche mieux. Sans les pointes en métal. Il observe les alvéoles. Le relief. Le motif en relief. Bingo.B arbara quitte la cuisine deux minutes. Bill se lève. Verse du polyuréthane liquide dans le gaufrier. Ferme le couvercle. Attend. Le gaufrier ? Mort. Complètement foutu. C’était un cadeau de mariage de 1936. Barbara n’a pas dû rigoler. Mais Nike venait de naître pour de vrai. Cette semelle a révolutionné la course. La Moon Shoe de 1972. Puis la Waffle Trainer de 1974. Des millions de paires vendues. Tout ça parce qu’un type a tué un appareil électroménager. Chaque fois que vous portez la Air Max Waffle ? Vous rendez hommage à ce gaufrier sacrifié. C’est quand même classe.
3. Seulement 140€ pour une hybride (pendant que Sacai vaut à 400€)
Parlons argent. Sans détour. Les Sacai x Nike LDWaffle ? Minimum 350 euros en resale. Plutôt 400 pour les bons coloris. La Air Max Waffle ? 140 euros voire moins en promo. Prix public. Sans raffle. Sans galère. Les deux jouent la carte hybride. Les deux mixent des époques. Mais l’une vous ruine. L’autre reste accessible. Vous n’achetez pas du carton. Vous prenez une vraie sneaker. Nike aurait pu taper dans les 200 euros facile (le prix d’une Nike Tuned 1). Ils ont gardé un tarif raisonnable. Dans un sneaker game où l’inflation explose, c’est presque suspect. Bon, restons honnêtes. C’est pas donné non plus mais vous avez vu pire.
4. Les coloris n’ont peur de rien (heureusement)
La Action Green ouvre le bal. Vert fluo. Orange. Du contraste qui fait mal aux yeux. Parfait pour tester le concept. La Triple Black est là pour les indécis. Toute noire. Une touche d’orange sur la languette. Sobre. Puis la Voltage Purple débarque. Et là, ça part en live. Violet sur une base noire. Swoosh orange qui donne un look pop. Le coloris Sprinter Green and Electrolime sorti en juin 2025 ? Le summum : jaune fluo, rose flashy, vert pomme. On dirait une collaboration avec Stabilo. C’est horrible. Ou génial. Ou les deux. Nike teste. Nike s’amuse. Chaque colorway explore un délire différent. Du rangé au complètement barré. Vous choisissez votre niveau de folie. Mon préféré ? La Triple Black les jours calmes. La Voltage Purple les jours de guerre.
5. La paire qui enrichit les conversations
Votre collection déborde. Des Jordan 1 partout. 3 paires de New Balance 990. Quelques Nike Dunk qui traînent. Du classique quoi. Mais quand un vrai passionné vous demande votre dernière prise ? Vous racontez quoi ? « Une AJ1 Chicago de plus » ? La Air Max Waffle apporte du piment à l’échange. Les gens s’arrêtent. Posent des questions. « C’est quoi cette paire ? » Bingo. Discussion lancée. Vous déroulez l’histoire. Le gaufrier de Bill. La fusion avec le TN. Les 50 ans entre les deux modèles. Votre interlocuteur capte. Ou pas. Mais au moins vous avez un truc à dire. Cette paire devient un starter pack. Pour parler sneakers. Pour éduquer les curieux. Pour montrer que vous connaissez autre chose. Elle connecte les générations aussi. Le vieux fan de running reconnaît la Waffle. Le jeune kiffe la Tuned Air. Bref, tout le monde trouve son compte.
Photos : @pattajunky








