Quand la marque au Swoosh a sorti cette Nike Zoom Vomero Roam Summit White l’automne dernier, personne ne s’y attendait vraiment. Enfin si, mais pas comme ça. Une Vomero 5 qui part en mode baroudeur ? L’idée paraissait étrange au premier abord. Et pourtant. Cette version blanche prouve que les designer de Beaverton savent encore nous surprendre. Ce qui n’est si fréquent depuis quelques années. Alors que tout le monde se rue sur la Vomero 5 OG, cette Roam trace sa route tranquillement. Elle vise le public gorpcore, vous savez, ces amateurs de style outdoor qui traînent plus souvent à Starbucks qu’en montagne. L’automne démarre, Nike relance la production. Un bon mouv. Cette chaussure d’hiver (nouvelle appellation branchée pour dire « résistante au froid ») arrive pile au bon moment.
Elle a pris du coffre, et alors ?
Première chose qui frappe : cette Nike Vomero Roam a forci comparée à sa grande sœur. Le blanc reste immaculé, rehaussé de beige clair et de gris fer. Une combinaison qui sent bon l’automne suisse, les matins où la brume danse sur les lacs.
Vous trouvez qu’elle fait plus massive, plus volumineuse ? Normal, c’est voulu. Les designers ont gonflé la silhouette pour loger tous les nouveaux équipements. Parce que protéger vos pieds de la pluie, ça prend de la place.
Cette transformation respecte l’original tout en ajoutant du caractère. Un peu comme quand votre film préféré a droit à sa suite : différent mais familier. Les proportions changent intelligemment sans trahir l’esprit Y2K qui fait le charme de la lignée.
Résultat ? Une présence plus marquée au pied. Certains aimeront, d’autres préféreront la discrétion de la version classique. Question de goût, comme toujours avec les sneakers.
Des matières qui bossent pour vous
Alors, ce fameux traitement déperlant ? Il marche, mais gardons les pieds sur terre. Cette protection vous sauve lors des averses légères, pas durant un déluge biblique. Nike parle de résistance à l’eau, pas d’imperméabilité totale. C’est pas du Gore-Tex. Nuance importante. Les lacets réfléchissants avec leur stoppeur intégré ? Géniale trouvaille. Fini les lacets qui se défont au mauvais moment. Ce système rappelle les chaussures de chantier ou les rangers militaires. Fonctionnel sans faire trop sérieux.
Ce petit tirant à l’arrière change aussi la donne. Plus besoin de batailles épiques pour enfiler vos chaussures le matin. Les fans d’A-Cold-Wall* reconnaîtront cette approche utilitaire qui marie fonction et forme.
Les matériaux sentent la qualité dès la première manipulation. Cette sensation de solidité rassure quand on investit dans une paire à 180 euros.
Nike a aussi ajouté un embout renforcé qui ressemble presque à une coque de protection. Vos orteils vous remercieront lors de vos rencontres imprévues avec les bordures de trottoir.
HART : la technologie qui change tout (ou presque)
Nike débarque avec sa l’innovation HART pour la première fois sur une Vomero. Cette semelle High Abrasion Rubber Tech utilise moins de caoutchouc que d’habitude. Paradoxal ? Pas tant que ça. Moins de matière, mais mieux répartie.
Résultat : plus de souplesse sous le pied, durabilité préservée. Sans oublier la semelle crantée pour renforcer l’accroche sur les sols glissants. Les ingénieurs de Nike ont planché des mois pour trouver cette formule. Ça se sent au porter.
Les unités Zoom Air du talon restent fidèles au poste. Quinze ans après leur introduction, elles continuent de faire le boulot. L’amorti progressif, l’impulsion au démarrage : tout y est.
Cette association HART-Zoom Air crée une sensation particulière. Plus stable que la Vomero 5, moins rigide qu’une vraie chaussure de rando. Le compromis parfait pour les sneakerheads qui aime se balader.
Face aux Salomon : le match du siècle ?
Bon, rencontrons dans le vif du sujet. Cette Nike Zoom Vomero Roam lorgne clairement sur le territoire des Salomon XT-6. Le gorpcore explose depuis deux ans sur les réseaux sociaux. Cette tendance mélange codes outdoor et streetwear. Nike veut sa part du gâteau.
Mais restons réalistes. En vrai montagne, les Salomon gardent l’avantage. Leur expertise alpine de plusieurs décennies ne s’invente pas. Par contre, en ville ? La Nike propose un héritage plus riche et une polyvalence supérieure.
Les amateurs de The North Face Purple Label ou Stone Island apprécieront cette approche hybride. Cette concurrence booste l’innovation. Tant mieux pour nous, consommateurs. Plus de choix, plus de créativité.
L’avenir selon Nike : la gamme Roam grandit
Nike annonce déjà une Air Max DN Roam avec fermeture zippée. Imperméable, cette fois. La stratégie se dessine : décliner les hits en versions weather-proof. Logique commerciale imparable.
Cette Summit White teste donc le terrain. Si ça marche (et ça marche plutôt bien), attendez-vous à voir d’autres classiques revisités. Nike Air Max 90 Roam ? Nike P-6000 Roam ? Pourquoi pas.
Les designers de Beaverton explorent des territoires nouveaux. Une évolution naturelle dans un marché qui valorise la fonctionnalité autant que le style. Finalement, cette approche pragmatique colle parfaitement à l’époque.
Alors, on achète ou on attend ? Notre avis
Cette Nike Zoom Vomero Roam Summit White est une alternative intéressante à ceux qui ont en marre des Air Force 1 Luxe ou Salomon Xt-6. Elle séduit par son esthétique incisive, à la fois chunky, y2k et outdoor. Le tarif est un peu salé, mais la qualité générale justifie l’investissement.
Pour qui ? Les sneakerheads actifs, les randonneurs urbains qui cherchent du style avec un soupçon de technique. Ceux qui aiment les références mais apprécient les évolutions intelligentes. En gros, vous si vous lisez encore ces lignes.
Cette paire mérite votre attention. Sans révolutionner le genre, elle apporte sa pierre à l’édifice du style fonctionnel.
- Modèle : Nike Zoom Vomero Roam Summit White
- Date de sortie : Octobre 2024 (restock automne 2025)
- SKU : HV5951-100
- Coloris : Summit White/Light Bone/Light Iron Ore
- Prix : 179,99€
- Où l’acheter : Nike.com (voir la paire)
Photos : @norbbie_williams
FAQ
Cette Nike Zoom Vomero Roam taille comment par rapport aux autres Nike ?
Elle chausse pile comme les autres modèles de la marque. Prenez votre pointure habituelle, vous serez tranquille. Le pied reste bien maintenu sans serrer.
Je peux vraiment m’en servir pour randonner un peu ?
Pour des balades faciles et du bitume mouillé, ça passe. Pour de vraies explorations en montagne, orientez-vous plutôt vers Merrell ou Salomon. Chacun son métier.
Qu’est-ce qui change vraiment par rapport à la Vomero 5 classique ?
La Roam ajoute la protection déperlante, la semelle HART plus costaud et plein de détails pratiques. Plus chère, mais plus équipée.
180 euros, ça vaut le coup face à la concurrence ?
Le prix reste dans la fourchette haute, mais les matériaux et finitions justifient. Comptez 50 euros de plus qu’une Vomero 5 standard, logique.
Elle va bien en été aussi ?
Honnêtement, non. Son volume important et ses matériaux renforcés la destinent aux saisons fraîches. L’été, privilégiez des versions plus respirantes.
