1976, Nike, ex-Blue Ribbon Sport, n’est encore qu’une petite boîte de l’Oregon. adidas règne sur le running mondial. Converse domine les terrains de basket. Et là, boum. Bill Bowerman sort la Nike The Sting. Une running au look de OVNI. Daim orange, nylon vert, design radical. Pourquoi cette paire charme encore 50 ans après ? Comment une chaussure pensée pour battre des chronos devient un collector recherché par les sneakerheads ? Plongeons dans histoire d’un modèle au dard acéré.
Une silhouette taillée pour la vitesse
The Sting débarque avec un objectif simple. Faire courir plus vite, point barre. Sa ligne basse casse les codes de l’époque. Les gars chez Nike ont fait fort sur les matériaux. Du suède rouille fin pour le talon et la toe box. Du nylon vert qui respire sur les côtés. Et ces Swoosh en cuir cousus main en guise de signature. Orange et vert ? Un duo inattendu. Pourtant ça marche du tonnerre. Cette combinaison de couleurs surprend encore aujourd’hui.
Les œillets D-ring : une première dans l’histoire de Nike
L’astuce géniale se cache dans un détail. Ces fameux œillets en D-ring. Avant ça, le laçage restait basique. Ces petits anneaux métalliques révolutionnent l’ajustement. Les runners peuvent enfin serrer comme ils veulent. Plus de pied qui danse dans la chaussure. La semelle ? Un petit bijou d’ingénierie. Son profil travaillé accroche partout avec ses détails hexagonaux. Sprint, virage serré, elle suit le mouvement.
Du bitume aux salles des ventes
Destinée aux compétiteurs au départ. Puis Nike The Sting prend une autre voie. Les collectionneurs craquent pour son style épuré. Un exemplaire chez Sotheby’s raconte toute l’histoire. Entre 2000 et 4000 dollars d’estimation. Avec une lettre de provenance signée Stanly Mavis. Ce Mavis ? Membre du légendaire Athletics West Track Club. Il a reçu cette paire directement de Geoff Hollister. L’un des premiers employés Nike. Vous mesurez la valeur ?
Les retours qui font sensation
Nike la ressort en 2003. Puis en 2009. À chaque fois, c’est la ruée. 2007 marque le grand tournant. Junya Watanabe s’en empare pour Comme des Garçons. Dans un pack avec les LDV, Oregon Waffle et Cortez 72. Quand la haute couture adopte votre running vintage ? Vous avez touché dans le mille.
L’hommage 2025 bouclé
2025 sonne comme un retour aux sources. Le pack Running International débarque. La ZoomX Alphafly reprend les couleurs de The Sting. Ces nuances emblématiques apparaissent sur du Flyknit. Passé et futur qui se donnent la main. C’est beau comme du Bowerman. Nike The Sting inspire encore après presque 50 ans. A l’image de certaines créations qui traversent les époques sans broncher.
Photos : @takuugle, @takatoshi_akutagawa, @redref17, Union Tokyo & Takafumi Saito
FAQ : tout savoir sur la Nike The Sting
Quand est sortie la Nike The Sting ?
Elle débarque en 1976. L’une des premières vraies chaussures de course performantes de Nike.
Quelles sont les couleurs de la Nike The Sting ?
Daim orange, nylon vert et Swoosh en cuir blanc. Un trio de couleurs qui surprend encore.
Quelle innovation apporte The Sting ?
Les œillets en D-ring. Un système de laçage révolutionnaire pour l’époque.
Combien vaut une Nike The Sting vintage des années 70 ?
Entre 2000 et 4000 dollars pour un exemplaire authentique et en excellent état (ou neuf).
Nike a réédité The Sting ?
Oui, en 2003 et 2009. Plus une version Comme des Garçons en 2007.
Quels modèles s’inspirent de The Sting aujourd’hui ?
La Air Max 1 Design by Japan (Think Tank) en 2023 reprend ses couleurs, tout comme une Nike D/MS/X Waffle sortie 2 ans plus tôt.