Nike nous la rejoue innovation, mais cette fois, elle ne se contente pas d’amortir. Elle corrige. Elle compense. Elle transforme. Et la firme de Beaverton le fait avec une mousse, la ReactX, qui ne se contente pas de rebondir : cette dernière réécrit le manuel.
Plus qu’un amorti, une prouesse d’ingénierie
La mousse ReactX, c’est avant tout une réaction. Une réponse concrète à deux enjeux qui tiraillent les fabricants de sneakers depuis des années : la performance énergétique et l’empreinte carbone. Nike annonce +13 % de retour d’énergie comparé à la React classique. Un chiffre qui n’a rien d’anecdotique quand on court des kilomètres ou qu’on tape des sprints sur bitume brûlant. Mais ce n’est pas juste une question de rebond. C’est aussi -43 % d’émissions de CO₂ lors de la fabrication, grâce à un changement de méthode : on passe de la compression à l’injection. La différence ? C’est un peu comme cuisiner à la vapeur plutôt qu’au micro-ondes : le résultat est plus fin, mieux dosé, et bien moins énergivore.
Une mousse, plusieurs terrains de jeu
Ce qui rend la ReactX vraiment remarquable, ce n’est pas seulement sa capacité à soulager les articulations. C’est sa dimension transversale, sa capacité à s’adapter à plusieurs univers sans perdre son identité.
Pensée d’abord pour le running performance, elle équipe aujourd’hui une gamme élargie :
- Nike Infinity RN 4, taillée pour les longues distances.
- Nike Pegasus 41, chaussure emblématique, remise au goût du jour.
- Nike Vomero 18, modèle au confort légendaire désormais encore plus fluide.
- Nike Pegasus Premium, fusion de vitesse et de stabilité, pensée pour les coureurs exigeants.
Et plus surprenant : la Nike Ava Rover, lancée en 2025, qui démontre que Nike croit dur comme fer à cette mousse même pour sa ligne lifestyle. Sans oublier la Rejuven8, sorte de sabots futuristes tout droit sortis d’un film de Soderbergh, elle pousse le concept jusqu’à l’extrême : pas de lacets, pas de concessions.
Et ce n’est pas un coup d’essai. La mousse React, dans sa version précédente, jouait déjà sur deux tableaux. Il suffit de se souvenir des Nike React Element 87, modèles devenus cultes dès leur sortie en 2018, ou des React Vision et Element 55, qui ont peuplé les rues autant que les feed Instagram.
Chez Nike, une mousse qui performe finit toujours par séduire au-delà de la piste.
React, ZoomX, ReactX, Boost : petit tableau de la mousse en folie
Mousse | Usage principal | Sensation | Avantage clé | Exemples de modèles |
---|---|---|---|---|
React | running + lifestyle | moelleux, stable | polyvalence | React Vision, React Element 55 |
ZoomX | compétition, vitesse | léger, vif | retour d’énergie max | Vaporfly, Alphafly |
ReactX | running + lifestyle | équilibré, efficace | énergie + durabilité | Infinity RN 4, Pegasus 41, Ava Rover |
Boost (adidas) | lifestyle + running | doux, rebond fort | confort + résistance | UltraBoost, NMD |
Ce que dit le terrain
Les retours sont nets : la ReactX améliore la stabilité sans sacrifier la réactivité. Le pas est plus direct, moins dévié. On sent moins de fatigue musculaire sur les longues distances. Et ce, sans que le chaussant devienne rigide ou impersonnel. C’est une mousse qui respecte le pied, sans lui voler la vedette.
En clair ? Une mousse qui n’a plus rien à prouver… mais encore tout à offrir
Chez Nike, chaque innovation raconte une époque. La technologie Nike Air à la fin des années 70, c’était le futur encapsulé sous nos pieds. Le ZoomX, en 2017, a pulvérisé les chronos. La React, en 2018, a réconcilié confort et durabilité. Et aujourd’hui, la ReactX ne cherche pas à réécrire l’histoire, mais à l’épaissir. Elle ne remplace pas, elle complète. Elle ajoute une ligne au CV du coureur, une couche de confort au sneakerhead, un peu de répit à la planète. Oui, on parle d’une mousse. Mais derrière cette matière qui semble légère comme un nuage, il y a une vision. Celle d’une performance plus responsable, d’un amorti plus intelligent, et d’une sneaker qui ne choisit plus entre la ville et la piste.
Photo de la couverture : @phillycheesecake46