Difficile à croire qu’un ovni pareil soit sorti des labos de Beaverton. Et pourtant, la Nike Mayfly Woven existe. Elle a même fait un carton. Sortie en 2013, cette silhouette improbable est la cousine lifestyle d’un prototype de marathon ultra-léger, prévu pour… ne pas durer. Littéralement. Pensée à l’origine pour tenir environ 100 kilomètres, la Mayfly “originelle” portait bien son nom, en hommage à l’éphémère, cet insecte qui vit à peine plus d’une journée. Une performance jetable, à l’opposé des standards Nike. Mais la version tressée a tout changé.
Nike Mayfly Woven Bordeaux @dsp.218
Un chaînon manquant entre la sandale et la sneaker
La Nike Mayfly Woven garde le shape fuselé et la semelle racée du modèle d’origine. Mais elle troque le nylon pour une tige en daim tressé à la main. Ce tressage, façon huarache mexicaine, laisse l’air circuler comme dans une sandale d’artisan. Le Swoosh ? Presque effacé, embossé sur la languette comme s’il n’osait pas déranger. Pas de logo qui attire l’attention, rien de surjoué : la paire joue la carte de l’humilité. Elle rappelle à la fois la Nike Air Zoom Chalapuka et la Nike Air Woven, mais sans les excès ni les exubérances.
Résultat ? Une sneaker hybride, douce comme un mocassin, aérée comme une mule, parfaite pour les étés sans clim’. Et à 120 €, à l’époque, c’était presque un cadeau. Mention spéciale à la colorway Bronze, qui a mis tout le monde d’accord dès la sortie, hommes comme femmes.
Nike Mayfly Woven Bronze @kicksmaniac
Une disparition qui interroge
Dernière apparition ? 2017. Depuis, silence radio. Pour une paire aussi unique, ça fait long. Trop long. Le marché réclame du rétro. La Nike Mayfly Woven reste dans les mémoires. Comme un bon morceau que l’on croyait perdu. Il serait peut-être temps de la faire revenir. Même brièvement. Comme l’éphémère.
Nike Mayfly Woven Cool Grey @13jabs